La 84ème édition de la danse traditionnelle Mamaya à Kankan a été marquée par la présence du chef de l’État, le général Mamady Doumbouya, et de plusieurs

La 84ème édition de la danse traditionnelle Mamaya à Kankan a été marquée par la présence du chef de l’État, le général Mamady Doumbouya, et de plusieurs

La 84ème édition de la danse traditionnelle Mamaya à Kankan a été marquée par la présence du chef de l’État, le général Mamady Doumbouya, et de plusieurs ministres de la Transition. Cette deuxième journée de festivités, organisée au stade M’balou Mady Glao de Kankan, a mis à l’honneur la Moyenne Guinée, invitée spéciale de l’événement.
L’habit traditionnel lepi a dominé la place publique, tandis que le président de la République, assis au pavillon présidentiel, assistait à une forte mobilisation de la communauté du Fouta Djallon.
El Hadj Alseny Barry, président de la Coordination Nationale Haali Poular, a pris la parole pour exprimer sa reconnaissance.
« Je voulais exprimer toute ma reconnaissance pour cette invitation. Je ne connaissais pas l’importance et la profondeur de la Mamaya. Mais ce que j’ai découvert aujourd’hui n’est pas une simple formalité, mais l’expression d’une culture profonde. La Mamaya est en effet pour toute la Guinée. Elle est un facteur de réconciliation nationale. Je suis très ravi, très content. Je retournerai à Conakry, je retournerai au Fouta le cœur tranquille et rempli de joie. Nous prions pour que cette action culturelle, authentique et intègre, puisse continuer. Car cela renforce l’unité, crée la réconciliation, et permet de préserver l’identité et l’originalité de la culture guinéenne. Si le Fouta dispose aussi de sa culture, une invitation sera adressée pour ramener cette culture et cette danse profonde et expressive au cœur du Fouta Djallon. »
Poursuivant son allocution, El Hadj Alseny Barry a formulé une requête au chef de l’État, le général Mamady Doumbouya.
« Le Président de la République dispose aujourd’hui de quatre coordinations nationales. Les quatre régions naturelles, prises ensemble, ont chacune des principes et des modalités permettant d’aller vers l’unité. Nous demandons donc honorablement au Président de la République de ne pas chercher ailleurs des intervenants ou des intermédiaires pour la réconciliation nationale. Les quatre coordinations, si elles restent apolitiques, peuvent nous permettre d’aller très loin. En effet, les coordinations sont apolitiques et doivent le rester. Je voudrais humblement solliciter auprès de Monsieur le Président de la République, au nom des coordinations, de bien vouloir leur confier la mission de la réconciliation nationale. Je pense que nous pourrions le faire ; nous avons des cadres intègres au sein des coordinations, des personnes qui veulent l’unité nationale et qui travaillent pour elle. Je prie Monsieur le Président de bien vouloir prendre cette requête en compte. En fait, les quatre régions naturelles peuvent garantir la médiation entre les politiciens et le pouvoir de la République. Cela ne coûtera rien à la Guinée. Ils ne cherchent pas de primes ni de marchés ; la Guinée est pour tout le monde sans distinction. Si cela fonctionne, ce sera bénéfique pour tous, et si Dieu nous en préserve, cela échoue, tout le monde en souffrira. Nous prions encore le Président de la République : ma seule requête, c’est de réconcilier les Guinéens. »
Les festivités de la danse traditionnelle Mamaya, délocalisées au stade M’balou Mady Glao de Kankan, prendront fin ce mercredi 19 juin 2024, après plusieurs jours de célébrations riches en couleurs et en symbolisme, marquant un jalon important pour l’unité et la réconciliation nationale en Guinée.

Facely enquêteur SANOH

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