Kankan : La fonderie, une ancienne activité traditionnelle en voie de disparition (Reportage ) 

La fonderie est l’un des procédés de formage des métaux qui consiste à couler un métal ou un alliage liquide dans un moule pour reproduire des objets comme les marmites , les assiettes, passoires et tent d’autres.

À Kankan, malgré qu’elle soit abandonnée par bon nombre de personnes cependant, cette activité ancestrale est toujours exercée par d’autres par endroit. Dans un atelier de fonderie situé au quartier Sinkefara, ce métier est légué de génération en génération.

« Moi je suis né et me voir dans ce métier, c’est mon père qui le faisait , c’est à ses côtés que j’ai appris. Actuellement, il est fatigué c’est moi qui lui remplace ici. J’ai fais les études de l’école coranique et cela me fait plus de 10 ans que je suis dans cette activité de la fonderie » s’est confié Mamady Mara, fondeur de profession.

L’objet principal produit par les tenanciers de cette activité de source de revenue est la marmite. À en croire notre interlocuteur, les commandes varient selon les clients.

« Nous confectionnons beaucoup de choses ici tels que les pièces de rechanges des voitures. Pour nous, il suffit juste de voir l’objet et le réduire facilement. Du côté rendement, on gagne le contrat des marmites de 3.000.000fg jusqu’à 10.000.000fg. Mais pour avoir toutes ces commandes, il faut un préfinancement car, les clients ne donnent pas l’argent espèce sauf après avoir fini le travail » Explique-t-il.

Kabinet Camara est également fondeur dans ce même atelier. Aâgé d’une quarantaine d’années, il dit avoir exercé ce métier de fonderie, pendant 30 ans.

« J’ai appris ce métier auprès d’un ami à qui, j’accompagnais toujours dans l’atelier de son père pour envoyer le manger. C’est ainsi que je suis tombé fan de ce travail , mais par finir, lui, il a abonné moi je suis dedans jusqu’à présent . Sinon, mon père est un boucher.Cela me 30 ans maintenant que je suis dans la fonderie. Je me suis marié et construit tout ça, c’est grâce à cette activité » témoigne Kabinet Camara.

Comme tous les métiers , ces fondeurs rencontrent beaucoup de difficultés dont entre autres

« le manque des métaux, on trouve difficilement les métaux. Les matériels que nous utilisons, il est très difficile de les trouver ici, à kankan.Le sable que nous utilisons aussi vient de la rivière et pendent cette période pluvieuse, les rivières se remplissent, on ne peut pas travailler très bien. Avant au moins, nos produits marchaient beaucoup mais actuellement d’autre préfèrent acheter de l’industrie au marché » Déplorent ces fondeurs.

Connaissant que cette activité de fonderie tant vers sa disparition, les pratiquants invitent les autorités à faire face à leur besoins pour sauver et sauvegarder cette métier ancestrale.

« Nous demandons les autorités du pays de nous aider mais, en faisant quoi ?Construire un endroit où on peut exercer et avoir nos matériels de travail comme les métaux et financer nos activités . Par jour, on peut faire 100 marmites mais si on avait des machines ici qui pouvaient nous aider à confectionner les objets, on pourra faire plus de 500 marmites par jour. Nous sommes en association mais, nous n’avons pas un agrément aussi. Nous demandons l’Etat de nous venir en aide » Ainsi plaide ces fondeurs.

Kankan, Souleymane Tata Bangoura pour le gbaikandjamana.com.

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