Siguiri : Conflit foncier, quatre personnes grièvement blessées
Depuis sa nomination comme préfet de Siguiri, il a identifié plus de 170 conflits dont les dossiers se trouvent au palais de justice. Dans la sous-préfecture de Tomboni, relevant de la préfecture de Siguiri, un autre conflit a éclaté entre la communauté de Tomboni et celle de Kofilani, blessant grièvement quatre personnes du 9 au 10 juillet 2024.
Le médecin chef d’urgence de l’hôpital préfectoral de Siguiri explique : « Nous avons reçu deux personnes dans un premier temps : Mamadi Magassouba, commerçant âgé de 20 ans, et Drissa Camara, âgé de 47 ans, également commerçant, tous deux de Tomboni. Ils ont rapidement reçu leurs premiers soins. Le lendemain, 10 juillet 2024, nous avons reçu deux autres personnes, Seydou Diallo et Mamoudou Camara, tous deux cultivateurs de Tomboni. Les cas étaient plus graves. Seydou Diallo, âgé de 62 ans, a reçu des balles qui ont traversé sa cage thoracique en touchant ses reins. Nous l’avons réanimé et il a reçu des soins. Dieu merci, il est hors de danger. Mamoudou Camara, âgé de 32 ans, a été touché par une balle qui a traversé son tibia, sa cheville et son œil gauche, complètement percé. Nous avons effectué les examens et la réanimation, puis il a été conduit à l’ophtalmologie. Je félicite le courage des autorités sous-préfectorales et communales de Tomboni », indique Balla Major Keita.
Interrogé, une victime de ce drame, Seydou Diallo, raconte : « Je suis à Tomboni depuis plus de 35 ans, c’est ici que mes enfants sont nés. Le matin, j’ai pris mes enfants pour aller au champ. À notre arrivée, les enfants étaient en train de pulvériser et moi je faisais d’autres travaux. Soudain, un coup de fusil a retenti. Nous avons pris la fuite, mais un peu plus loin, j’ai reçu une balle qui est encore dans mon corps. »
Mamoudou Camara, une autre victime, ajoute : « J’étais en train de travailler au champ lorsque les assaillants sont venus tirer à bout portant sur moi pour que je libère les lieux. Cela fait plus de 10 ans que je cultive ici, et il n’y avait jamais eu de conflit avant. C’est la première fois. »
Le procureur général de première instance de Siguiri, Ibrahima 1 Camara, informé de la situation, a dépêché une enquête sur le terrain à Kofilani. Les brigades de recherche n’ont trouvé personne sauf un vieillard. Selon lui, l’enquête reste ouverte.
Le Gbakandjamana pour Sékou Mariame Diallo, 628 62 99 12