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Siguiri : Conflit domanial entre deux communautés, la MAOG tente de situer la responsabilité

Le conflit domanial reste l’une des actualités dominantes en haute-Guinée surtout, dans les zones minières. Il y’a de cela quelques années, le tronçon brûle entre le district de Sèkè Bida et celui de Yorola, tous relevant de la sous-préfecture de Doko, préfecture de Siguiri.

C’est un site d’exploitation artisanale d’or qui oppose ces deux communautés. Selon le porte-parole de la notabilité de Sèkè Bida qui réclame la paternité de ce site d’orpaillage, toutes les autres sont informées de ce conflit de grande ampleur.

« Depuis avant l’agression de 1970, nos grand-pères y travaillaient sur ce site, nos pères ont travaillé également sans problème.
Mais c’est tout récemment que la communauté de Yorola est venue nous agresser pour nous arracher de force ce terrain, juste parce qu’elle se croit plus forte que nous aujourd’hui, voilà le problème qui nous oppose. Le préfet de Siguiri, la justice, et les sages sont tous au courant, mais jusque-là, aucune solution n’a été trouvée. Il y a eu deux fois des affrontements entre nous. Heureusement qu’il n’y pas eu de mort. C’est pourquoi, nous avons sollicité l’intervention de la société civile avant que le pire n’arrive » s’est confié Elhadj Sidiki Traoré, porte-parole de la notabilité de Sèkè Bida.

De son côté, la communauté de Yorola n’a pas accepté de commenter ce débat . Pour le président du district de Yorola « C’est à la justice de trancher entre deux personnes en conflit »

Pour le coordinateur régional de la Maison des Associations et ONG de Guinée kankan, qui joue de l’arbitrage entre ces deux localités « Ces communautés sont condamnées à vivre éternellement ensemble. C’est la raison pour laquelle, nous, les acteurs de la société civile à travers la MAOG, nous nous sommes mêlés dans la danse pour voir réellement ce qu’il faut pour réconcilier ces communautés ; mais aussi mettre fin à tous les conflits domaniaux en Haute Guinée » a dit Sékouba Traoré.

C’est acteur de la société civile interpelle les autorités à tous les niveaux surtout celles judiciaires que « Leur mission, c’est la promotion de la cohésion sociale et la paix. Il ne faudrait pas que la justice se transforme en un outil d’instrumentation de conflits, en profitant des communautés. Il ne faudrait pas non plus que l’administration profite sur le dos des communautés pour raviver les tensions. Ça, nous dénonçons et le condamnons avec fermeté. C’est pourquoi nous avons écrit au Ministère de l’Administration et de la Décentralisation, au Ministère de la Justice, aux autorités régionales, notamment le gouverneur de Kankan, au préfet ; et président de la délégation spéciale de Siguiri, afin qu’ils s’impliquent réellement pour que nous puissions sortir de ces malentendus entre les communautés » précise-t-il.

Dans ses propos, Sékouba Traoré a mis en garde tous les démarcheurs de crise qui mettent les communautés en conflit et a également dénoncé les manœuvres dans le traitement de ce dossier de Sèkè Bida et Yorola.

Ib’n Ousmane pour gbaikandjamana.com

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