Après le retrait des agréments des médias Djoma, Fim FM et du Groupe Hadafo par le ministre de l’Information et de la Communication, la toile s’enflamme de réactions ces derniers jours. Ces médias ont été sanctionnés pour non-respect du contenu des cahiers des charges conformément à la réglementation en vigueur en République de Guinée.
Dans une interview accordée à notre rédaction par le biais de notre correspondant local, Sékouba Traoré, coordinateur régional de la Maison des Associations et ONG de Guinée à Kankan, a déploré cette décision. Il a déclaré : “Le retrait des agréments à certains organes de presse, notamment Djoma, Fim FM et le Groupe Hadafo, est vraiment regrettable. Cela affecte particulièrement les acteurs de la société civile qui portent la voix des sans-voix. C’est une problématique majeure qui concerne tout l’État. Cela prouve que notre démocratie est piétinée et mise en péril. La Guinée cesse de fonctionner comme une république avec des institutions solides. Ce comportement est vraiment regrettable. “
Poursuivant, Sékouba Traoré a interpellé les autorités du pays en ces termes : “Nous demandons la réouverture immédiate de ces médias. Nous appelons le gouvernement, et plus particulièrement le général de corps d’armées Mamady Doumbouya, à écouter les populations et les organisations socio-politiques de la nation, et à revoir son calendrier de gestion démocratique en République de Guinée. En tant que père de la nation, il doit accepter les critiques, les réactions, et avoir une grande capacité d’écoute. “
La question se pose alors : seuls Djoma, Fim FM et le Groupe Hadafo sont-ils dans le viseur des autorités ? En effet, l’ARPT (Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications) vient également de retirer les fréquences de ces différents médias, accentuant les inquiétudes sur l’état de la liberté de la presse en Guinée.
Publié par Facely enquêteur SANOH
