Ce matin, aux environs de 10 heures, dans les locaux du Tribunal de Première Instance de Siguiri, le procureur de la République, Ibrahima Camara, a tenu un point de presse pour apporter des précisions sur une affaire de présumé viol impliquant un ancien syndicaliste des bennes, Mamadi Keita, alias Kolokelen.
« J’ai fait appel à la presse pour m’adresser à la population de Siguiri concernant ce dossier de viol et de séquestration impliquant Mamadi Keita, alias Kolokelen.
Lorsque j’ai été saisi de l’affaire par la police, il m’a été indiqué que le père de la jeune fille, âgée de 15 ou 16 ans, avait fait une lettre de désistement.
Ce dernier, ainsi que sa fille Nana Dansoko accompagnés de certaines personnes, sont venus me voir pour clore le dossier, affirmant que Mamadi Keita allait épouser la jeune fille.
Interrogée, la fille a déclaré : ‘Cet homme est mon amant depuis plusieurs années. Il ne m’a ni séquestrée, ni violée. Tout ce qui s’est passé était de mon plein gré.’Cependant, j’ai expliqué que l’abandon de ce dossier n’était pas possible, même si la famille se désiste.
La fille étant mineure, son consentement ne peut légalement annuler les accusations de viol. Aussitôt, j’ai saisi le juge d’instruction, qui a placé Mamadi Keita sous contrôle judiciaire.
Cela ne signifie pas qu’il est libéré. Le contrôle judiciaire implique qu’il ne peut quitter le pays ou la ville et qu’il doit se présenter régulièrement devant le juge, quotidiennement ou tous les trois jours. » Apporte Ibrahima Camara, le procureur de république près le tribunal de première instance de siguiri.
Le procureur a conclu en réaffirmant son engagement à faire respecter la loi, indépendamment des désistements ou des pressions sociales, et a promis de revenir sur cette affaire pour informer la population des développements futurs.
Sékou Mariame Diallo
