Mandiana : un (01) bœuf, un (01) mouton, deux (02) ensembles de pagne, deux (02) paires de chaussures, 150 noix de cola et une somme de 150 000 GNF, condition nécessaire pour épouser une femme des 55 villages de Djetoulou.
Ce lundi 13 janvier 2025, les 55 villages de Djétoulou, ainsi que leurs alliés, se sont rassemblés pour une rencontre importante. Cette localité est nichée dans la préfecture de Mandiana et est habitée par la communauté des Diakité, originaires de la région du Wassoulou. Le rassemblement s’est tenu sous l’égide de leur patriarche, Marama Lamine Diakité, un homme dont l’expérience et la sagesse sont indéniables, puisque il a atteint l’âge vénérable de 105 ans et réside dans le village de Niantanina.
Lors de cette concertation, trois points majeurs ont été discutés :
1. La réconciliation entre frères.
2. Les conditions de célébration des mariages.
À cet égard, il a été convenu que les mariages doivent désormais respecter les conditions suivantes :
– Un (1) bœuf,
– Un (1) mouton,
– Deux (2) ensembles de pagne,
– Deux (2) paires de chaussures,
– 150 noix de cola,
– Une somme de 150 000 GNF à déposer dans une calebasse.
– Les participants ont également convenu d’interdire certaines pratiques, telles que :
– L’achat de téléphones pour la mariée,
– L’exigence d’une aide financière de 1 500 000 GNF pour la mariée avant la cérémonie officielle.
3. Réduction des dépenses liées au mariage.
Cette initiative a pour objectif de rendre le mariage accessible à tous, en particulier aux personnes à faibles revenus, et de limiter les conflits au sein des familles.
Le préfet de Mandiana, Colonel Fodé Soumah, présent lors de cette rencontre, a exprimé son approbation concernant cette décision, qu’il considère comme une avancée majeure pour alléger les responsabilités des administrateurs dans la gestion des conflits liés aux mariages. Il a également souligné que cette initiative facilitera l’accès au mariage pour les jeunes, notamment ceux issus des milieux les plus défavorisés.
Cette mesure constitue un tournant significatif dans les traditions locales et témoigne de l’engagement des communautés à moderniser certaines pratiques tout en préservant leur patrimoine culturel.
Mandiana/ Ibrahim Sidibe pour le gbaikandjamana.com