Mandiana : l’éboulement d’une mine d’or interdite d’exploitation fait 10 morts dans le district de Sidikila !

C’est un véritable drame humain qui s’est produit dans la circonscription de Sidikila située dans la sous-préfecture de Balandougouba, à plus de 125 kilomètres de Mandiana.

Un  éboulement est survenu dans l’après-midi du jeudi 1er février 2024 dans une vieille mine aurifère artisanale de cette localité qui était pourtant interdite d’exploitation.

En tout dix (10) personnes dont un (1) enfant ont péris tandis que 2 autres s’en sont miraculeusement sorties indemnes.

Joint au téléphone dans la matinée de ce samedi 3 février 2024, c’est ce que nous a révélé Keita Siaka,  le maire de la commune rurale de Balandougouba.

«  Effectivement dix (10)  personnes ont trouvé la mort dans l’éboulement de cette mine  dans le District de Sidikila. Le drame est survenu dans les bandes de 13 heures par là. Vu l’ampleur de l’éboulement, il a fallu faire intervenir les engins lourds et les bulldozers des sociétés minières qui évoluent dans la zone, pour retrouver les corps. Parmi les dix (10) corps retrouvés, il y avait quatre (4) ressortissants Burkinabés, un (1) malien et cinq (5) autochtones de Sidikila,  tous issus de la même famille. Il faut souligner aussi que cette mine où l’éboulement s’est produit avait été placé sous surveillance. Mais certains artisans orpailleurs de la zone prennent souvent le malin plaisir, de contourner les gardiens de mines pour s’y rendre », a-t-il relaté.

Poursuivant, le maire de la commune rurale de Balandougouba, nous fait savoir également que :

«  C’est la première fois de l’histoire de cette localité que nous assistons à un éboulement aussi meurtrier. Même les sages, les notables et les doyens, nous l’ont confirmé. Dans toute la zone de Balandougouba, jusqu’à ce dernier cas,  les éboulements les plus meurtriers ne dépassait jamais plus de 3 morts »,

a-t-il précisé, et pour clore il lance un appel à l’endroit des miniers artisanaux et sollicite auprès des autorités nationales, qu’au moins une journée de deuil national soit décrétée en la mémoire des victimes de ce drame.

«  Nous sommes vraiment tristes et abattus devant cette situation tragique. Toute la sous-préfecture de Balandougouba est plongée dans le deuil. La population toute entière est inconsolable. Si les autorités acceptent d’instituer une journée de deuil en la mémoire de nos victimes, nous en serons vraiment très reconnaissant. Mais ce qu’il faille dire aussi aux orpailleurs artisanaux, c’est de cesser de braver les interdits pour aller exploiter des mines placées sous surveillance. C’est un très grand risque. Je leur demande de préserver leurs vies face à la tentation du matériel », a-t-il conseillé.

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