KISSIDOUGOU : Sia Kamano trouve la mort en tentant de se faire avorter.
La ville de Kissi Kaba Keita vient de connaître une situation très déplorable suite à la mort d’une jeune fille des suites d’un avortement dans une clinique clandestine située en plein cœur de la commune urbaine.
Sia Kamano, une couturière âgée de 22 ans, est le nom de la jeune fille qui a perdu la vie à l’hôpital préfectoral de Kissidougou, des suites d’un avortement mal pratiqué dans une clinique clandestine située au quartier Mbalia Kôrô, plus précisément au secteur 4.
Aussitôt saisi de ce dossier, le parquet du TPI de Kissidougou a instruit la police d’ouvrir une enquête préliminaire. Ainsi, elle a procédé à la perquisition et à la fermeture de ladite clinique. Dans ce dossier, deux personnes sont poursuivies . Il s’agit de Souleymane Dioumessy, présumé auteur de cet avortement, et de Madeleine Kamano, l’une des sœurs de la victime qui l’a accompagnée à la clinique.
Joint au téléphone par notre correspondant basé dans la région, Mohamed Bama Camara, procureur près le tribunal de première instance, revient sur les circonstances de cet incident malheureux : « Mon parquet a été saisi d’un cas d’avortement mortel commis dans le quartier Mbalia Kôrô. Le présumé auteur de cet acte criminel est Souleymane Dioumessy, qui se présente comme agent technique de la santé et qui a ouvert une clinique clandestine où il reçoit des malades et leur administre des soins. Il pratique également des avortements. Alors, il y a de cela une semaine, une fille âgée d’environ 23 ans s’est fait avorter dans cette clinique et a eu des complications après. Donc, elle été transportée d’urgence à l’hôpital préfectoral où, malheureusement, elle a rendu l’âme », a fait savoir le procureur près le tribunal de première instance de Kissidougou.
Et de poursuivre : « Quand j’ai délivré la perquisition au commissariat central de la police de Kissidougou, je me suis rendu sur le terrain avec la police. Mais ce que nous avons trouvé sur les lieux est inimaginable et indescriptible. Au lieu d’une clinique, l’endroit ressemblait à une porcherie. C’était un magasin transformé en clinique. L’endroit était très sale et dégageait une odeur nauséabonde. Également, sur les lieux, nous avons découvert des médicaments périmés. Mais ce qui est à regretter dans tout cela, c’est que cet homme ( médecin ) exerce cette activité à Mbalia Kôrô depuis 10 ans et n’a jamais été dénoncé, sauf lorsque ce malheureux cas est survenu », ajoute-t-il tout en déplorant les conditions dans lesquelles le faux médecin travaillait.
Plus loin, l’empereur des poursuites judiciaires signale déjà des cas d’arrestations dans le cadre de cette procédure qui est désormais enclenchée : « Nous avons interpellé Souleymane Dioumessy dans les règles de l’art et il séjourne actuellement à la maison d’arrêt et de correction de Kissidougou en détention provisoire. Je rappelle qu’il a été régulièrement auditionné lors de l’enquête préliminaire. Le dossier a été transféré à mon parquet et un juge d’instruction a été saisi. Je précise d’ailleurs qu’il n’est pas le seul poursuivi dans cette affaire , il y a également Madame Madeleine Kamano, l’une des sœurs de la victime, qui aurait accompagné la victime à la clinique », a-t-il déclaré.
Affaire à suivre
Faranah
Alpha Amadou Barry pour Gbaikandjamana.com
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