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Kankan : Le lavage des engins roulants, une option pour certains jeunes à s’en sortir financièrement ( Reportage)

À kankan, ils sont nombreux, les jeunes, étudiants, diplômés, tout comme élèves, qui fréquentent les lieux de lavage des engins roulants afin de subvenir à leur besoin quotidiens, surtout, pendant les périodes de vacances, tels que Tamba Alexis Milimono et Faya Tolno, respectivement étudiant et diplômé de l’université Juluis Nyerere de kankan.

Comme pour dit-on « Il n’y a pas de sous métier » ces jeunes étudiants et diplômés, au delà de leur étude universitaire, se sont lancés dans cette activité de source de revenue, pour pouvoir se prendre en charge financièrement et préparer la reprise des cours prochains.

Rencontré par l’un de nos reporters dans l’après-midi de ce lundi, 19 août 2024, ces jeunes n’ont pas tardé à affirmer que c’est sur ce métier qu’ils comptent pour faire face à leur besoin primaire.

« Moi je suis un étudiant de l’université de Kankan, mais comme c’est la période des vacances, alors je viens quotidiennement faire le lavage des véhicules ou des motos, c’est pour récolter des fonds afin de mieux préparer la prochaine rentrée universitaire et jusqu’ici, on peut dire que tout se passe plutôt bien », a rassuré Tamba Alexis Milimono, étudiant.

Pour Faya Tolno, diplômé de l’université Juluis Nyerere, explique comment il s’est retrouvé dans cette activité de source de revenue, après des années d’études.

« Je suis certes diplômé. Mais chaque jour que Dieu fait, et qu’il nous accorde la santé, on vient ici pour nous débrouiller.C’est juste une façon de ne pas rester comme ça les bras croisés à la maison et dire qu’il n’y a pas d’emploi. Les parents ont déjà fait de leurs mieux pour nous. Aujourd’hui c’est à nous de faire quelque chose pour eux. Après avoir pris le temps de bien réfléchir, alors j’ai compris qu’il ne faut pas s’asseoir dans les bars café ou les grins de thé pendant toute la journée, sans rien faire car à travers ce petit métier, nous parvenons à joindre les deux bouts » a-t-il rassuré.

Au-delà des avantages qu’ils tirent dans la pratique de ce métier, cependant, ils sont confrontés à certaines difficultés également tel que « le problème d’eau pour remplir nos deux basins. Parfois, il nous faut acheter de l’eau, un seul voyage de citerne à eau coûte 200.000 GNF. Pour aussi pouvoir bien travailler, il nous faut suffisamment de savons. Nous achetons un carton de savon à 120.000 GNF. Nous n’avons pas également de brosses à cela s’ajoute le problème de l’essence que nous achetons (3 litres par jour ) et le pire, si par malheur, durant le lavage, nous endommageons une pièce de l’engin d’un client, nous sommes obligés de payer les frais de réparation », a indiqué Sâa Moise Mamadouno, le patron du lieu de lavage, avant d’inviter les jeunes au travail

« Si Dieu nous a donné la santé , il faut accepter de travailler c’est important. Beaucoup ont honte de travailler dans des activités telle que la nôtre. Mais je pense qu’il faut plutôt avoir honte de faire du banditisme. Car, non seulement cela est une honte pour nous, mais aussi pour nos parents » a-t-il invité.

Kankan, Souleymane Tata Bangoura pour le gbaikandjamana.com

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