Kalémoudou Yansané au MATD : « L’UFDG n’a pas besoin de prendre les taureaux par les cornes. Nos structures sont en règle. »
À l’image des autres formations politiques du pays, ce samedi 9 novembre 2024, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a encore animé son assemblée générale hebdomadaire, au siège national du parti à La Minière.
En marge de cette assemblée hebdomadaire du parti, plusieurs sujets ont été abordés, notamment le résultat de l’évaluation des partis politiques publié par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD)la semaine dernière, dans lequel l’UFDG est classée parmi les partis mis sous observation.
Face à cette situation inquiétante pour le parti, Kalémoudou Yansané, vice-président chargé des affaires économiques , a d’abord apporté des précisions sur l’organisation des congrès du parti. : «L’UFDG n’a pas besoin de prendre les taureaux par les cornes. Nos structures sont en règle. Nous ferons nos congrès aussi bien nationaux que fédéraux en fonction du programme librement établi par l’UFDG. Les structures du parti en ce que je sache sont encore valables jusqu’en 2025, rien ne nous bouscule, c’est une précision importante à faire», a-t-il déclaré dès sa prise de parole.
En ce qui concerne le résultat de l’évaluation des partis politiques par le MATD, ce cadre du bureau politique national de l’ UFDG a révélé que c’est un exercice pédagogique, : « Nous avons été évalués, mais je souhaiterais que la presse m’écoute calmement. Car , je veux parler calmement, pour que tout le monde comprenne très bien, pour ne pas qu’il y ait des interprétations qu’on n’ajoute rien et qu’on ne retranche rien.
C’était un exercice pédagogique. On s’est rendu compte qu’il y a la pression au niveau de la base quand on dit que l’UFDG, le plus grand parti de la Guinée, est sous contrôle pour 3 mois. Ça panique ces militants, parce qu’ils connaissent l’organisation impeccable de ce parti. Mais je vous dois messieurs et mesdames de la presse que sur 211 partis politiques régulièrement recensés il n’y a pas un seul en Guinée qui est déclaré en règle, ça c’est la faute à qui? A plusieurs niveaux». A-t-il ajouté ce proche de Cellou Dalein Diallo.
Plus loin, le vice-président chargé des affaire économiques de l’UFDG a affirmé ceci : «D’abord, la Guinée n’a pas la culture du contrôle systématique par le MATD des partis politiques. c’est la première fois. Donc , nous légalistes on a lu entièrement la loi qui gère actuellement les partis politiques, elle est là, 11 pages 37 articles, c’est la loi du 23 décembre 1991. Nous avons des services juridiques, nous avons des avocats, nous avons des cadres qui maîtrisent systématiquement cette loi. Il paraît, j’assume que vous l’avez rappelé, qu’il n’y a qu’une loi de 1992-2001, mais que personne, je ne sais pas si vous l’avez vu au niveau de la presse, nous travaillons sur cette loi. » a-t-il déclaré.
Cette loi dit quoi? : « Elle dit que les partis politiques doivent tenir leur comptabilité. Le Ministère dit quoi ? Que le parti politique n’a pas déposé le bilan avec le compte résultat, certifié et contrôlé. Vous votez la nuance. Un compte résultat c’est quoi ? Une entreprise commerciale qui fait son bilan, elle a ses bénéfices, elle enlève les impôts, elle repartie les bénéfices entre les actionnaires, nous ne sommes pas une organisation à but lucratif, on ne cherche pas des bénéfices. Nous ne sommes pas Sobragui, ni Ciment de Guinée. Donc c’est une précision importante que nous faisons. Mais notre démarche n’est pas une démarche de gonfler la poitrine, d’aller au boxing sur le ring, nous voulons expliquer pédagogiquement aux cadres qui sont au niveau de ce département, si c’est la compréhension qui manque on se comprendra, s’il y a autre chose on le saura également », a t-il expliqué ce cadre du bureau politique national de l’UFDG.
Mieux, le vice-président chargé des affaire économiques de l’UFDG brandit un document sorti des locaux du MATD. : « C’est un tirage sorti du rapport du ministère, qui déclare que l’UFDG a déposé son bilan. Le dernier rapport qui est sorti, que nous avons ici, le même ministère déclare que nous n’avons pas déposé le bilan de son relevé bancaire. C’est pourquoi j’ai dis puisque nous avons les pièces sous les yeux on ira pas sur le ring pour ça, on va se retrouver en intellectuels pour débattre ce sujet. Plus important, nous avons donné le numéro de la banque de l’UFDG, on les a même invités d’aller à notre insu par le relevé bancaire même s’ils veulent sur 5 ans, 6 ans ou 7 ans, on ne cache rien» a-t-il conclu.