Insécurité à Conakry : Fin de course pour trois individus présumés voleurs de moto du même groupe.

La Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) a dévoilé un groupe présumé de criminels spécialisés dans le vol de motos, actif depuis cinq ans à Conakry et dans ses environnants. La présentation a été effectuée ce jeudi 19 septembre par le Commissaire divisionnaire de police, Amadou Sambou Bangoura.

« Le 11 septembre dernier, les services de la Direction centrale de la police judiciaire ont interpellé un total de trois individus présumés impliqués dans des activités criminelles. Parmi eux, se trouve Abdoulaye Sacko, âgé de 26 ans, qui réside à Tombolia et exerce la profession de chauffeur. Le deuxième suspect, Alpha Soumah, est un homme de 25 ans qui travaille en tant que marchand. Enfin, le troisième individu, Aboubacar Camara, âgé de 34 ans, est également chauffeur et réside au niveau de la pharmacie de Sangoyah. Ces interpellations s’inscrivent dans le cadre des efforts des autorités pour lutter contre la criminalité et maintenir la sécurité publique  »

Amadou Sambou Bangoura, qui occupe le poste de commissaire de police au sein de la division des investigations criminelles de la police judiciaire, a déclaré que les trois individus en question font partie d’un groupe dont les activités suscitent de vives inquiétudes à Conakry, notamment en ce qui concerne les attaques ciblant des taxis motos. Ces incidents violents ont récemment attiré l’attention des autorités et de la population, soulignant l’importance de la lutte contre ce phénomène qui perturbe la sécurité publique dans la capitale.

« Un groupe composé de cinq personnes, parmi lesquelles se trouve une jeune fille, agit en coopération sur un véhicule RAV 4 de couleur dorée. D’après les informations dont nous disposons, ce collectif a été impliqué dans plusieurs délits, le plus récent ayant été perpétré le 5 septembre 2024 aux alentours de 5 heures du matin à Kissosso. La victime de ce dernier acte criminel est Alimou Keita, un motard de taxi qui exercait son métier tranquillement lorsqu’il a été contacté par un membre de ce groupe pour effectuer une course reliant Sangoyah à Kissosso.

Après avoir traversé le grand carrefour, le faux client a demandé au conducteur de se diriger vers la corniche. Celui-ci a décliné cette proposition, invoquant l’heure avancée ainsi que l’isolement du lieu, qui aurait pu le rendre vulnérable. Alors qu’ils s’engageaient dans une discussion au bord de la route, un véhicule de marque RAV4 est soudainement apparu et a bloqué leur passage. Les individus à l’intérieur de ce véhicule sont alors descendus avec une rapidité inquiétante et se sont précipités sur le conducteur, l’agressant violemment. Dans un acte brutal, le conducteur a été assommé à l’aide d’un bâton, ce qui l’a rendu incapable de résister. Profitant de cette situation, les agresseurs ont réussi à s’emparer de sa moto avant de quitter les lieux en toute hâte. Ce type d’incident, selon l’officier, illustre parfaitement leur mode opératoire habituel, qui repose sur la ruse suivie d’une attaque rapide et violente  »

D’après les déclarations faites par les suspects, il apparaît qu’ils se livrent à cette activité illégale depuis plus de cinq années. Au cours de cette période, leurs opérations leur ont permis de réaliser des gains considérables, allant jusqu’à quatre motos enlevées par semaine.

Lors d’une rencontre avec la presse, Abdoulaye Sacko, l’un des individus interrogé, a admis avoir participé à deux de ces opérations. Il a fourni des précisions sur leur modus operandi. Selon lui, lorsque les malfaiteurs se présentent sur les lieux, ils bloquent la route de manière stratégique et interceptent les motos-taxis, les forçant ainsi à céder leurs engins.

Il convient de souligner qu’à l’heure actuelle, malgré les nombreuses actions menées pour combattre l’insécurité, les agressions à main armée ainsi que les vols de motos demeurent des phénomènes récurrents à Conakry. Ces actes criminels continuent malheureusement de perturber la tranquillité des habitants et de créer un climat d’angoisse au sein de la population.

Conakry, Nènè Binta Bah pour le Gbekandjamana.com

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