Entre l’État et les citoyens, qui doit assurer la paix ? Le Dr Sékou Kourreissy Condé apporte des éclaircissements à ce sujet.
Ce vendredi 24 janvier 2024, une conférence de presse sous le thème de la paix pour une Guinée inclusive a été organisée par le Forum des Journalistes pour la Promotion de la Paix en Guinée (FJPPG) et l’association Arbre à Palabre pour une Guinée Unie. Cet événement s’est tenu dans la capitale guinéenne, à l’hôtel Mariador Résidence, situé à Taouya.Reconnu pour son analyse pertinente des problématiques liées à la paix et aux conflits, le Docteur Sékou Kourreissy Condé, ancien médiateur de la République de Guinée sous le régime de Sékouba Konaté, a été invité en tant que conférencier. Lors de son intervention, il a abordé la question de la responsabilité de l’État et des citoyens dans la garantie de la paix en période de crise. Dr Condé a proposé une analyse particulièrement éclairante.<<L’État est le garant de la paix. Toutefois, ce sont les acteurs de la société et les citoyens qui en assurent l’esprit et la volonté. La paix s’articule autour de multiples dimensions ; ce que vous consommez en est une manifestation. La stabilité d’un pays est indissociable de la régulation étatique. Les institutions religieuses telles que la mosquée et l’église s’inscrivent également dans ce cadre.Les journalistes c’est l’État, donc c’est l’État qui organise. Face à l’État, quelle que soit la force d’un opposant ou d’un leader de parti politique, tu restes un simple citoyen. C’est donc l’État qui porte les valeurs de paix. >> à t’il expliqué
Il précise : « L’expression des valeurs de paix par un citoyen est synonyme de défense de l’intérêt général. Si ce sont uniquement vos ambitions ou positions personnelles, ou votre influence personnelle que vous défendez, vous n’êtes pas véritablement en phase avec la citoyenneté. Être en paix, c’est pouvoir dormir et se réveiller sereinement ; être en paix, c’est avoir la liberté de prier et de demander à Dieu ce que l’on désire pour soi-même. Toutefois, dans cette démarche, en souhaitant pour soi, on souhaite également pour autrui. La paix de l’esprit et du corps est une expérience profondément gratifiante. >>
Pour conclure, Dr Sékou Kourreissy Condé souligne que « lorsqu’il y a de multiples tentatives de paix, de dialogue, ainsi que plusieurs efforts de facilitation et de médiation, cela ne doit pas être perçu comme un échec, mais plutôt comme un progrès. La paix représente un moment de bonheur, un souhait de sérénité. »
Dédé Kaba pour le gbaikandjamana.com