Déguerpissement sur les emprises de la route nationale Kankan-Conakry, les victimes clament leur indemnisation.  

Déguerpissement sur les emprises de la route nationale Kankan-Conakry, les victimes clament leur indemnisation.  

Les opérations de libération des emprises sur la route nationale Kankan-Conakry, ont débuté et se poursuivent depuis quelques jours.

Les machines bulldozers ont déjà mis à terre plusieurs bâtiments qui servaient de lieux d’habitation et de commerces pour de nombreux citoyens.

Le hic pour ces victimes, c’est qu’elles disent avoir eu la promesse d’être dédommagées avant le démarrage de ce processus.

C’est le cas d’Ousmane Sow, qui comme pour bon nombre de ses voisins du quartier Missira , se retrouve à la rue avec sa famille sans savoir où aller.

« Nous ne pouvons pas dire que nous sommes surpris. Car nous savons que nous serions victimes de cette opération et nous sommes tous conscients ici que c’est pour la bonne cause. Mais ceci étant, les autorités nous avait rassuré que nous seront dédommagés avant l’entame des démolitions. Mais c’est à notre fort étonnement que ceci n’étant pas encore fait, qu’elles sont passées à l’acte. Jusqu’à présent, elles n’ont posé aucun acte dans le sens de notre dédommagement. Alors là, on ne comprend rien >>, a t il déploré.

Pour cette autre victime qui a préféré s’exprimer sous le couvert de l’anonymat, les dégâts enregistrés à mi-parcours en marge de ce processus sont inimaginables.

<< Nous, nous vivions nombreux dans notre maison qui vient d’être rasée. Et là nous n’avons plus où aller. J’ai loué une maison quelque part en ville, mais elle ne peut nous contenir tous, donc, moi et plusieurs autres membres de ma famille, nous sommes obligés de passer la nuit à la belle étoile avec nos bagages et beaucoup de nos biens qui sont endommagés. Une situation encore plus difficile à tenir en ces temps de pluie. Nous ne sommes pas contre l’initiative mais avant, on nous avait promis que nous seront  dédommagés d’abord>>.

Enfin Diallo Ousmane, une autre victime clôture par lancer une invite aux autorités de la transition guinéenne en ces termes :

<<Nous demandons à l’Etat de nous aider  car c’est la saison pluvieuse et nous ne savons vraiment pas où aller. Nous leur prions de respecter leur engagement le plus rapidement que possible>> a-t’il plaidé.

Pour sa part joint au téléphone, l’inspecteur régional chargé des travaux publics à Kankan Abdoulaye Baldé, nous a juste fait savoir que : «  les travaux se déroulent dans les meilleures conditions », sans accepter de se prononcer sur le cas des dédommagements promis aux victimes.

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Publié par Cheick Sékou BERTHE 

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