« Cet avant-projet de constitution doit être rejeté par les citoyens du pays » déclare El Hadj Mansour Kaba.

Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce samedi 14 septembre 2024, à la Maison commune des journalistes située à Dixinn, le Parti panafricain de Guinée (PAG) a exprimé de vives critiques à l’égard du contenu de l’avant-projet de la constitution récemment présenté. Les dirigeants du parti ont notamment dénoncé les dispositions qu’ils jugent contestables et incompatibles avec les aspirations du peuple guinéen.

Au cours de cette réunion avec les médias, ils ont également formulé des accusations sévères à l’encontre des autorités de la transition, affirmant qu’il existait une volonté manifeste de leur part de se positionner en vue des prochaines élections, ce qui pourrait compromettre la transparence et l’équité du processus électoral. Les membres du PAG ont souligné l’importance d’une transition véritablement démocratique, insistant sur le fait que les nouvelles règles constitutionnelles doivent refléter les intérêts de la population et non ceux d’un gouvernement en place désireux de maintenir son pouvoir.

Selon le président El Hadj Mansour Kaba, cet avant-projet de constitution devrait être rejeté par les citoyens du pays.

« L’État guinéen célèbre actuellement son 66ème anniversaire d’existence. Au cours de cette longue période, la Guinée a traversé de nombreuses phases et a établi plusieurs lois fondamentales qui ont structuré son fonctionnement institutionnel. Il est donc crucial d’aborder, dans le préambule de la nouvelle constitution, les conditions nécessaires à la refondation de l’État guinéen, comme souligné par le Comité national du Rassemblement et du Développement (CNRD), suite à sa prise de pouvoir survenue le 5 septembre 2021. Cette réflexion permettra non seulement de retracer l’évolution de l’État, mais aussi de poser les bases d’un avenir institutionnel qui répond aux défis contemporains. Dans ce préambule, il est important de rappeler les engagements qui ont été formulés, stipulant que ni le président de la transition, ni les membres du Conseil National de Rassemblement et de Développement (CNRD), ni ceux du gouvernement de transition et du Conseil National de Transition (CNT) ne pourront se présenter aux élections qui auront pour objectif de mettre fin à la période de transition en cours. Cependant, ce silence complice suscite des interrogations et pourrait être interprété comme une incitation à ce que certains membres du CNRD envisagent de se porter candidats lors de ces élections. Cette ambiguïté soulève des préoccupations quant à la loyauté envers les engagements pris et à la transparence du processus électoral à venir » 

Elhadj Mansour Fadiga a exprimé son regret concernant la candidature de l’ancien président au troisième mandat, qui serait le résultat de tout ce qui se passe aujourd’hui.

« Alpha a été une véritable honte pour notre génération. Nous avons lutté sans relâche pour instaurer la démocratie en Guinée, et lorsqu’il a enfin accédé au pouvoir, il a eu l’audace de chercher à se présenter pour un troisième mandat. Malgré tous les efforts que j’ai déployés pour contrecarrer ses ambitions, je n’ai malheureusement pas réussi à l’en empêcher. Il avait pourtant la possibilité de profiter de l’argent qu’il a détourné pour vivre paisiblement, loin des aléas du pouvoir. Au lieu de cela, il a choisi de s’accrocher désespérément à sa position. Ainsi, il a réussi à déshonorer le combat de toute une génération » a taclé l’ancien président guinéen.

Nènè Binta Bah pour le Gbaikandjamana.com

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