|

Aboubacar Demba Dansoko : « le président du CNRD avait promis solennellement de rendre le pouvoir aux civils le 31 décembre 2024»

Ce samedi 11 janvier,  lors de la traditionnelle assemblée générale de l’ancien parti au pouvoir, Aboubacar Demba Dansoko, s’est exprimé avec fermeté sur le non-respect de la promesse faite par le président de la transition de rendre le pouvoir aux civils avant le 31 décembre 2024.

Selon Aboubacar Demba Dansoko, la parole donnée par le président de la transition lors de sa prestation de serment a été rompue : « Nous avons compris qu’après la prestation de serment du président de la transition, prestation de serment devant les autorités judiciaires de notre pays, prestation de serment dans laquelle le président du CNRD  avait promis solennellement de rendre le pouvoir aux civils le 31 décembre 2024, la promesse n’a pas été tenue. Nous regrettons cet état de fait  et nous regrettons qu’à l’occasion du discours de fin d’année, qu’aucun mot n’a été placé pour citer le peuple de Guinée autour de cette question. Ce qui est encore très très régrettable. » a-t-il déclaré

Et de poursuivre : « Dans les conditions normales, l’homme c’est la parole  et quand un officier prend un engagement, il doit honorer. » a-t-il ajouté.

Plus loin, il pointe du doigt la justice guinéenne, qu’il accuse d’être silencieuse et passive face à des manquements graves : « Et nous souhaiterions que la justice,  parce que la justice, elle est incline à interjeter, à initier des procédures contre des citoyens pour ce qu’ils disent, la liberté d’expression.

Mais quand il y a des situations encore plus graves, nous n’avons pas de magistrats suffisamment courageux pour dire que la parole donnée n’a pas été respectée.  Et nous souhaiterions encourager la justice non seulement à laisser tranquille les citoyens qui ont envie de s’exprimer par rapport à la situation de leur pays et surtout de s’intéresser à ce qui ne va pas dans le pays. » a-t-il exprimé son mécontentement.

Plus loin, Aboubacar Demba Dansoko s’est également exprimé sur l’arrestation du président du Model Aliou Bah qu’il trouve injuste : « C’est pourquoi nous avons regretté l’arrestation dans des conditions vraiment indescriptibles d’un politique qui n’a fait que dire ce qu’il pense. Il s’agit d’Aliou Bah . Nous nous indignons aussi du silence de nos religieux. » déclare.

Par ailleurs, il n’est pas passé par quatre chemin pour critiquer l’attitude de certains leaders religieux : « Nos religieux sont une référence dans nos sociétés. Dans les conditions normales, quand la situation est tendue, nous devons entendre le point de vue de nos religieux.  C’est vrai que certains religieux se démarquent depuis un temps pour dire de façon sincère et objective ce qui ne va pas. Mais il y en a aussi qui sont dans un silence assourdissant.  Nous voudrions encourager les hommes de Dieu à dire ce qu’il faut dire en pareilles circonstances. » a-t-il conclu.

Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *