Siguiri : Une jeune femme met fin à sa vie, après deux semaines de son mariage au district d’Amina.
Ce fait s’est produit à Amina, un district relevant de la sous-préfecture de Siguirini. Selon nos informations, une jeune fille nommée Fatouma Condé, élève dans un établissement franco-arabe et âgée de 18 ans, s’est tragiquement donnée la mort par pendaison dans la nuit du lundi au mardi, 17 septembre 2024, rapporte notre correspondant.
Contacté, Nainy Mara, époux de la jeune dame, décrit son histoire avec la victime, avant d’expliquer quelles circonstances, il a été informé de la mort de sa femme.
« J’ai sollicité la main de cette jeune femme auprès de ses parents dans le but de l’épouser. Lorsque ses parents ont donné leur accord, ils l’ont fait avec l’assurance que leur fille était d’accord pour ce mariage. Pour formaliser ces engagements, j’ai commencé à offrir des noix de cola, un geste traditionnel qui symbolise le respect et l’attention sérieuse dans le cadre de la demande en mariage. Peu à peu, j’ai également commencé à rassembler la dot, selon les coutumes.
Cependant, au cours de cette période d’attente, un problème est survenu au sein de ma belle-famille. En conséquence, mes beaux-parents m’ont confié leur fille pendant quelques mois, le temps de régler leurs différends. Lorsque la situation s’est enfin améliorée, nous avons pu célébrer notre mariage. Bien que nous n’ayons pas organisé de grand cortège pour cet événement, ma fiancée a exprimé le souhait de tenir un dîner religieux, accompagné d’un prêche, afin de marquer cette étape importante de notre engagement mutuel dans la foi. Hier, après ma journée de travail au deuxième poste dans l’entreprise, je ne suis rentrée chez moi qu’après minuit. Ce matin, j’ai décidé d’aller remercier ceux qui nous ont apporté leur soutien durant cette période difficile. C’est alors que je suis tombé sur les frères de ma femme. Ensemble, nous nous sommes dirigés vers la maison de ma femme, où elle n’avait pas ouvert la porte. Inquiet de ne pas avoir de nouvelles, j’ai prévenu sa mère. Nous avons alors forcé la porte pour entrer. À l’intérieur, nous avons découvert ma femme, pendue dans la douche par son foulard. Cette scène a été choquante et a provoqué une immense inquiétude parmi nous. Il n’y avait aucune querelle entre nous, et je ne comprends pas les raisons qui ont conduit à son décès par pendaison » affirme le mari de la jeune femme décédée.
Pour Adama Condé, père biologique de la victime, exprime son étonnement face à cette situation, précisant que sa fille n’a pas été contrainte à son mariage.
« J’ai pris connaissance de la nouvelle alors que je me trouvais au travail à Sinimbaya. Immédiatement, j’ai décidé de me rendre sur place pour m’informer davantage. Je m’interroge sur les raisons qui ont conduit ma fille à agir de la sorte, en ce qui concerne son mariage, surtout étant donné qu’elle n’a pas été contrainte » s’interroge-t-il ?
Dans ce même dossier de témoignage, Moussa Camara, le responsable de la mosquée du quartier 36, a précisé que le mariage religieux avait eu lieu dans sa Mosquée.
« Il s’agissait d’un acte divin, la jeune fille n’avait pas été contrainte, ni maltraitée par ses parents. Tous les membres du couple ont été logés ensemble depuis deux semaines après leur mariage et il n’y avait eu aucun incident problématique ou conflit entre elle et son époux durant cette période » affirme ce leader religieux.
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