Guinée : Appel à une journée ville morte pour la libération de Foniké Manguè et Billo Bah, l’UPDG prône l’apaisement….
Ce lundi 12 août 2024, les Forces Vives de Guinée ont décrété une journée ville morte pour dénoncer le manque de progrès vers un retour à l’ordre constitutionnel. L’une des principales revendications de cette journée est la libération immédiate et inconditionnelle de Oumar Sylla, alias « Foniké Manguè », et de Billo Bah, tous deux membres du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), détenus depuis plus d’un mois.
À la veille de cette manifestation, Amadou Secteur Barry, président du parti Union pour le Développement de la Guinée (UPDG) basé à Kankan, a lancé un appel au calme et à la retenue. Il a exhorté les acteurs impliqués à adopter une approche plus apaisée pour éviter d’aggraver les tensions.
« C’est déplorable. Dans un pays où les problèmes ne cessent de s’accumuler, il ne peut y avoir de progrès. Il est essentiel que chacun d’entre nous comprenne que la réussite ou l’échec de la Guinée est notre responsabilité commune. J’invite très aimablement les manifestants à respecter la ville morte en restant chez eux. Les lois ne sont pas les mêmes pour tous, même au sein de l’État, notamment au sein de la gendarmerie et de la police.
Certains, au lieu de maintenir l’ordre, cherchent à envenimer ou à créer d’autres problèmes. Pourtant, il serait temps de tourner la page des manifestations pour se concentrer sur le développement. Mais honnêtement, je ne sais pas quel moyen utiliser pour apaiser les choses, car l’UPDG n’est pas favorable aux manifestations violentes », a expliqué Amadou Secteur Barry.
En début de semaine, le Premier ministre Bah Oury a mis en garde les manifestants en déclarant : « Ceux qui s’amusent avec ça, la puissance publique doit aller jusqu’au bout. » Interrogé à ce sujet, le président de l’UPDG a précisé :
« Les propos du Premier ministre Bah Oury visent à intimider les gens, pour voir s’ils ont peur de sortir. C’est une stratégie pour empêcher les crises en Guinée. Cependant, la manifestation est un droit constitutionnel, qui doit être exercé avec mesure et respect. Aucun ne peut empêcher une manifestation ; on peut l’encadrer, on peut l’ordonner, c’est ce que je demande. Mais empêcher un droit constitutionnel, un droit des citoyens, ce n’est possible pour personne. »
Cette journée de manifestation s’annonce cruciale pour l’avenir politique de la Guinée, dans un contexte de tensions croissantes entre le gouvernement et les forces de l’opposition.
Facely enquêteur Sanoh
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