La maison de la presse de Kankan, rénovée par la SONAPI… »(Interview).

La maison de la presse régionale de Kankan a fait peau neuve, grâce aux efforts fournis par les membres de l’association des journalistes de la région de kankan(AJRK).

Elle est dirigée par un jeune journaliste ambitieux et visionnaire.

Laye Famo Condé veut aller loin dans la mise en œuvre des plans d’actions de l’association.

Dans un entretien qu’il a accordé chez nos confrères de la rédaction du site www.investigator.com en marge de son séjour dans la capitale, il dit tout sur les réformes enclenchées, les difficultés quotidiennes dans l’exercice du métier de l’information et la fermeture des médias libres de Guinée.

Investigatorguinee.com: Monsieur Laye Famo Condé, président de l’Association des Journalistes de la région de kankan, bonjour!

-Laye Famo Condé: Bonjour à vous et à vos nombreux lecteurs

Comment avez- vous fait pour rénover votre maison de la presse régionale de kankan? D’où viennent ces fonds?

-Merci, je voudrais vous dire en préambule que la maison de la presse de kankan a été offerte par le gouvernement de la transition à l’occasion de l’immersion du gouvernement d’alors. Une occasion pour moi de remercier le président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya qui nous a offert cette maison de la presse que nous avons réclamé depuis très longtemps. Si on parle de la maison de la presse, c’est par ce qu’elle existe. Ça fait deux(2) ans que nous avons cette maison qui s’ouffre d’un véritable problème d’équipements. Au temps de la ministre Pricemou, on nous a demandé d’inventorier les besoins de la maison de la presse, on a fait ce travail et nous avons déposé sur la table du directeur régional de l’information et de la communication qui a, à son tour transmis à qui de droit.

Quelques jours après , il ya eu un changement à la tête du département de l’information et de la communication, et depuis lors, ce projet dors dans les tiroirs. Je suis venu réveiller ce projet car ça nous tient à coeur . C’est pourquoi j’ai cherché à rencontrer le ministre Fana Soumah, actuel locataire de notre ministère de tutelle pour lui expliquer cette situation.

Sur la rénovation de la maison de la presse, aucun franc n’est sorti de la caisse de notre association. C’est la directrice générale de la SONAPI qui a rénové la maison de la presse au bénéfice des journalistes de kankan. La maison de la press de kanakn est sur le site des bâtiments construits par cette société au quartier aviation. A la veile de la fête de Tabaki passée, la SONAPI a procédé à la rénovation des bâtiments sur le site. Dans ces travaux, le bâtiment de la presse a été mis à l’écart. C’est ainsi que j’ai contacté la directrice de la SONAPI pour lui faire part de cette situation. De discussion en discussion enfin notre cri de coeur est tombé dans de bonnes oreilles.

Aujourd’hui la directrice a honoré ses engagements et nous en sommes très fiers et très réconfortés. Lorsque vous faites la cartographie des maisons de la presse à l’intérieur du pays, vous verrez que la MDP de Kankan est la plus opérationnelle. Donc, de passage je remercie du fond du coeur le président de la chambre nationale d’Agriculture Souleymane Bérété qui nous a donné l’énergie solaire à la maison de la presse. Grâce à ça, tous les jours nous y travaillons pour monter nos sujets de reportage et autres. Parce qu’à chaque fois qu’on pose le problème de la maison de la maison aux fils de la région ayant les moyens, ils disent que les équipements de la maison de la presse incombe à l’Etat.

Depuis que vous êtes au perchoir de cette association, quelles sont les réformes enclenchées par votre bureauexécutif?

Notre association est créée en 2017. Depuis sa création jusqu’à date, je suis le troisième président de cette structure. Quand nous sommes venus aux commandes, nous- nous sommes battus pour son fonctionnement. Nous faisons en sorte qu’au quotidien le respect de l’éthique et la déontologie de notre metier soit de mise. Nous organisons des formations en faveur des journalistes. Récemment, nous avons invité le procureur qui a un échange avec les journalistes sur la cybercriminalité et les délits de presse que nous comptons en faire un projet élargi au niveau de la region. Aujourd’hui, nous avons plus de 70 journalistes membres de cette association et nous sommes dans la dynamique d’implanter nos antennes dans les autres préfectures.

Que répondez-vous à ceux et celles qui pensent que votre association de presse est acquise au CNRD? Que vous êtes financés par le pouvoir en place, car le président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya est de Kankan?

Je pense que cette lecture est erronée et même attentatoire pour celui qui nous connait. Ce ne sont que des allégations. Depuis que nous sommes- là nous n’avons obtenu aucun franc de qui que ce soit, tout ce que nous faisons est sur fonds propre et nous sommes entrain de nous battre pour notre association. Nous vous bénéficiez les subventions au même titre que les associations de presse de conakry car nous faisons un travail laborieux à kankan mais avec les moyens très limités. C’est pourquoi, j’ai mis mon séjour à profit pour rencontrer le président de la HAC(Haute Autorité de la Communication), le ministre de l’information et de lacommunication, le président du conseil d’administration de la maison de la presse de Conakry. On n’est financé par aucun membre du CNRD. On vole avec nos propres ailes sans le concours de quelqu’un.

Quelle est votre grille de lecture sur la fermeture des médias libres de Guinée(Hadafo Médias, Fim Fm et Djoma)?

A ce niveau, la fermeture s’est répercuteé sur tout le pays. Car à kankan, il ya beaucoup de journalistes au chômage. Notre volonté est de voir ces médias conjugués le même verbe que les autorités au plus haut sommet.

Quelles sont vos difficultés à l’intérieur du pays? Comment faites- vous actuellement pour tirer votre épingle du jeu face aux contraintes de l’heure

Les difficultés à l’intérieur du pays sont énormes. On a l’impression en Guinée que le pays se résume à la capitale. Toutes les opportunités pour la presse se limitent-là et c’est malheureux. Je pense qu’il faut prendre en compte la préoccupation des journalistes de l’intérieur du pays. Nous ne cessons de parler de çà aux partenaires. Nous l’avons dit à l’ambassadrice de l’union européenne et autres qui ont séjourné à Kankan. Je pense qu’il serait important de renforcer les capacités des structures dans le pays profond, car nous sommes les mieux placés à parler des problèmes des journalistes de l’arrière- pays. Même la représentation au conseil national de la transition, aucun journaliste de l’intérieur du pays n’a béneficié d’un décret ou d’un arrêté des gouvernements de cette transition encours. C’est dommage.

Votre message à l’endroit des journalistes de Kankan et ceux du reste du pays Monsieur Famo?

C’est un seul message de l’union de toute la corporation. Que le problème de l’un soit le problème de l’autre. Qu’on ne se regarde pas chien de faïence. Qu’on se donne la main pour aller de l’avant.

-Merci Monsieur Laye Famo Condé, Journaliste et président de l’association des Journalistes de la région de kankan. En tout cas merci d’être passé nous voir à notre siège

C’est à moi de vous dire merci au nom de tous les membres de l’association que je dirige et en mon propre nom. Merci au site investigatorguinee.com

Interview réalisée par Karifa Traoré Kimpess

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