17 Décembre : Journée internationale de lutte contre les violences faites aux travailleuses du sexe
Ce Mardi 17 décembre 2024, marque la journée internationale de protestation contre les violences faites aux travailleuses du sexe. Cette journée a pour but de sensibiliser le public aux injustices et aux abus dont ces femmes sont souvent victimes. La prostitution, qui peut être définie comme une forme d’échange économico-sexuel ponctuel, et explicite, est principalement pratiquée par des femmes auprès d’hommes.
Cependant, il est important de souligner que le statut légal de la prostitution diffère considérablement d’un pays à l’autre, ce qui influence non seulement les conditions de travail des travailleuses du sexe, mais aussi leur sécurité et leur accès à des droits fondamentaux. Cette journée est donc une occasion de revendiquer des droits pour ces femmes et de mettre en lumière les luttes qu’elles mènent au quotidien.
Souvent placées sous l’emprise de la criminalité organisée, les travailleuses du sexe sont victimes d’une forme d’esclavage moderne et sont exposées à divers risques sanitaires, tels que les maladies sexuellement transmissibles (MST), la tuberculose, les hépatites, ainsi qu’à des problématiques telles que les grossesses précoces, les avortements récurrents et la toxicomanie, de nombreux usagers de drogues étant amenés à financer leur consommation par la prostitution.
Les travailleuses du sexe, se retrouvant dans une situation où elles sont moins incitées à porter plainte, expriment des préoccupations concernant la stigmatisation et la discrimination qui entravent leur accès à une protection juridique contre des actes tels que le harcèlement sexuel, les agressions physiques, la convoitise de leurs revenus, le viol, le meurtre et l’enlèvement. Isolées et contraintes à la clandestinité, elles cessent de négocier des rapports protégés.
En Guinée, ce phénomène se manifeste de manière particulièrement évidente dans les grandes villes et les zones urbaines densément peuplées. On peut observer ce fait social dans divers établissements tels que les hôtels, motels, les bars, et les restaurants, où l’animation nocturne attire de nombreuses personnes. De plus, des maisons de passe, lieux souvent discrets mais bien connus, contribuent également à cette visibilité.
Lorsqu’on déambule sur les principales artères de la ville tard dans la nuit, il n’est pas rare de croiser des groupes ou des individus engagés dans des interactions qui témoignent de cette réalité. Ces lieux et moments précis deviennent ainsi des reflets d’une dynamique sociale complexe qui mérite d’être examinée de près.
Alseny Philip Condé pour le Gbaikandjamana.com